Depuis l’adoption, en 2012, par les Nations-Unies d’une Résolution et d’un Plan d’action sur la protection des journalistes, chaque 2 novembre est déclaré Journée internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis envers les journalistes. Cette date a été choisie en l’honneur des deux journalistes français, Ghislaine Dupont et Claude Vernon, tués au Mali, le 2 novembre 2013. D’autres crimes contre des journalistes commis en Afrique dont celui contre le Burkinabé Norbert Zongo (1998) restent tout aussi impunis jusqu’à maintenant tout comme celui récemment contre le Saoudien Jamal Kasshoggi (2018). Entre 2006 et 2017, plus de 1000 journalistes ont été tués dans l’exercice de leur métier dans le monde.
En novembre 2017, à l’initiative de l’UNESCO, les pays de l’Est africain se sont engagés contre ces crimes et impunités à travers la Déclaration de Nairobi réunissant l’Ethiopie, Kenya, Rwanda, Somalie, Soudan du sud, Tanzanie, et Uganda. L’objectif est d’instaurer un mécanisme national en faveur de cette lutte réunissant les journalistes, les médias, les gouvernements, les forces de sécurité et la Société civile. Madagascar a rejoint également le processus par les biais du Projet Institutions Démocratiques, Intègres, Représentatives et Crédibles (IDIRC) initié par l’UNESCO et ses partenaires locaux qui sont déjà à l’œuvre dans l’élaboration d’un Protocole d’accord et d’un Guide commun de communication pour harmoniser la collaboration de ces diverses entités. Madagascar a eu une délégation lors de la Conférence d’Arusha (Tanzanie), les 2 et 3 novembre 2018, où elle a pu partager ses expériences en la matière.